Adler et le modèle social
Le modèle social erroné se construit au cours des 4 ou 5 premières années. Les motifs principaux en sont : des organes imparfaits, un enfant trop choyé ou trop mal aimé, ou orphelin, parfois des enfants illégitimes, des enfants méchants, des enfants non désirés, etc.
Ce modèle social ne peut être corrigé et modifié que si nous sommes en mesure de convaincre cet enfant que ce modèle est une erreur, quand il est encore enfant, mais également plus tard au cours de sa vie.
Ainsi, nous pourrions éviter les erreurs de ce modèle grâce à la prévention, en apprenant à la famille comment éduquer les enfants à bon escient, et aussi en faisant de l’école un instrument du progrès social pour reconnaître les erreurs dès qu’elles sont commises et pour obtenir plus d’intérêt social parmi les élèves.
Plus tard dans la vie, il est plus difficile de revenir sur ces erreurs et il ne peut s’agir que d’un traitement individuel. Comment convaincre la personne de cette vision erronée et comment le changer ?
Nous sommes convaincus que la clé de la psychologie individuelle est la clé la plus importante et la plus utile car elle permet d’estimer, beaucoup mieux qu’avec d’autres méthodes, l’erreur commise dans l’enfance et comment la corriger.
Et donc, mesdames et messieurs, j’en viens à la conclusion suivante:
J’ai découvert il y a 20 ans le complexe d’infériorité qui s’était révélé être une clé très utile pour comprendre la nature humaine et les personnalités.
Comme je l’ai expliqué, un individu est une unité dès le début de la vie et son style de vie ne peut être changé sans comprendre les erreurs commises dans la formation de ses racines. Ces racines se trouvent dans la vie familiale par laquelle chaque individu est formé et modelé. Nous pouvons constater que la volonté très forte de surmonter les difficultés de la vie consiste à lutter contre un sentiment d’infériorité et à tendre vers un but de supériorité qui est toujours combiné à un certain degré d’intérêt social propre à chacun.
Nous retrouvons dans chaque expression, dans chaque action, de chaque individu, comment il utilise son approche de l’intérêt social. Ainsi, quand il rencontre plus tard dans la vie les problèmes qui ne peuvent être résolus qu’avec un grand sentiment social, on peut estimer si cet intérêt social est correctement ajusté ou non.
Nous considérons enfin que tous les échecs de la vie: les enfants problématiques, les personnes névrotiques et psychotiques, les délinquants, les suicides, les addictions, etc., sont toujours l’expression d’un manque d’intérêt social. Et au-delà de cet intérêt, mais de la même manière, manquent aussi le courage, la compréhension et la formation adéquate pour la résolution des problèmes sociaux.